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De la poussière s’abat sur la ville de N’Djamena. Comment se protéger?

Pendant la saison sèche, des nuages de poussière liés à l’Harmattan s’abattent souvent sur les villes du sahel. Ces phénomènes sont souvent observés lorsque la vitesse du vent au sol atteint 15m/s. La Ville de N’Djamena vit ce phénomène souvent chaque année entre décembre et avril. Cette poussière contenant des substances provenant des ordures ménagères déjà décomposées, de l'eau usée des puisards séchée, des déchets humains et d’animaux séchés et d’autres substances nuisibles à la santé, est : (1) Respirée par toute la population, (2) déposée sur les aliments vendu ou mangés à l'air libre, (3) déposée dans les puits non protégés, (4) Etc.

cache-nez-artice

Rappelons que la ville de N'Djamena est l'une des villes où: (1) beaucoup de gens défèquent à l'air libre, (2) beaucoup de ménages versent de l'eau usée sur les routes, (3) beaucoup de ménages drainent l'eau usée des puisards vers les routes, (4) la collecte des ordures n'est pas régulière et ne se fait que dans certains quartiers de la ville, (5) Etc.

poussiere

Quels sont les risques liés à la poussière?

Les poussières sont des poudres très fines de terre ou de toutes autres matières. Elles restent en suspension dans l'air avec un niveau de pénétration dans l'organisme, par voie pulmonaire, dépendant de leurs tailles. Les poussières totales (de 10 à 100 microns) sont retenues au niveau des fosses nasales. Celles de tailles comprises entre 5 et 10 microns pénètrent dans la trachée, les bronches puis les bronchioles et peuvent être crachées ou avalées dans l’œsophage, parfois aller jusqu'aux alvéoles. Les plus dangereuses sont celles plus fines (en dessous de 0.5 micron) qui se déposent sur les alvéoles pulmonaires et se comportent comme un gaz dans l'organisme en suivant la ventilation pulmonaire.

La poussière peut être composée des résidus alimentaires (sucre, amidon, farine, etc.), de matières végétales (coton, bois, etc.), métalliques (aluminium, magnésium, etc.) ou industrielles (matières plastiques, déchets pulvérulents, etc.), des particules issues des gaz d'échappement (plomb, le CO2, etc).

Nous distinguons ici deux grands risques : (1) un risque pour la santé et (2) un risque d'incendie et d'explosion.
Pour la santé, la poussière a pour effet :

  • Rhum permanent ;
  • Une gène respiratoire ;
  • Des effets allergènes ;
  • Des maladies liées à l'insalubrité telles que l'amibiase, la fièvre typhoïde, le choléra, etc. (si elle est avalée avec des aliments) ;
  • Des lésions au niveau du nez (rhinites, perforations de la cloison nasale, cancer de l’ethmoïde) ;
  • Des effets fibrogènes (prolifération de tissus conjonctifs au niveau des poumons (silicose, sidérose, etc.) ;
  • Des effets cancérigènes (au niveau pulmonaire pour l’amiante, nasal pour le bois, etc.) ;
  • Et des maladies méconnues telles que la fièvre QHistoplasmose, la psittacose, etc.

La poussière contenant les éléments ci-dessus cités est combustible et susceptible de provoquer une explosion lorsqu'elle est :

  • En suspension sous forme de nuage ;
  • En concentration suffisante ;
  • Dans un espace fermé (local, silo, citerne) ;
  • Au contact d’une source d’énergie (étincelle, électricité statique, surface chaude…).

 

ATRENVIRO propose des mesures à prendre pour limiter les maladies liées à l'insalubrité.

CE QUE LA POPULATION DOIT FAIRE :

Comme nous vivons chaque année dans cette poussière, chacun d’entre nous doit prendre ses dispositions pour :

  • Ne pas déféquer à l’air libre (bords des routes, marres, caniveaux, espaces non aménagés, etc) ;
  • Enterrer les éventuels cadavres des animaux au lieu de les jeter n’importe où ;
  • Se protéger en portant les cache-nez, que l’on peut se procurer au marché ou à la pharmacie ;
  • Éviter de sortir ou de rester à l’air libre lorsque le phénomène s’intensifie ;
  • Faire des pavés ou du gazon devant chez soi ;
  • Ne pas drainer l'eau usée (des puisards) vers les routes (bitumés ou non);

 

CE QUE LES AUTORITÉS DOIVENT FAIRE :

Les autorités de la place doivent également jouer pleinement leur rôle. Pour ce faire, elles peuvent :

  • Sanctionner tous les individus qui défèquent à l’air libre ;
  • Bitumer la plupart des routes ;
  • Faire des pavés ou du gazon tout au long des routes bitumées ;
  • Distribuer gratuitement ou subventionner les caches-nez ;
  • Arroser les routes non bitumées le matin et le soir, tous les jours durant cette période ;
  • Créer des espaces verts;